marc nevoux

Quelles sont les émotions qui peuvent nous envahir à l’approche de la cinquantaine ? Dans une analyse complète, sincère, empirique, bienveillante et souvent humoristique, découvrez cette transition délicate que s’apprête à connaître un vieux quarantenaire ou un jeune quinqua révolu. Estime de soi, santé, forme physique, apparence, vie familiale, amicale, professionnelle et art de vivre sont des thèmes qui vont être décortiqués pour leur permettre de trouver leur place dans ce monde qu’ils connaissent désormais bien et qui pourtant, peu à peu, commence déjà à leur échapper. On devient vieux le jour où l’on décide d’arrêter d’être jeune, rétorque l’auteur ! Entre vieux-jeune et jeune-vieux, vous allez devoir choisir un camp !


Sommaire

Être Vintage n’est pas être vieux, c’est au contraire être branché. Le fait d’atteindre la cinquantaine peut être perçu par les autres et par les Quinquas eux-mêmes comme une seconde jeunesse. Mais il y a des conditions générales obligatoires pour que la magie opère…

50 ans, c’est le moment idéal pour une introspection. D’analyses en bilans, on s’allège d’un lourd passé pour se remplir de légèreté tout en inspirant les autres avec notre esprit aiguisé, expérimenté et bienveillant. Pas toujours facile d’aller de l’avant en regardant celui qu’on était en arrière, et pourtant, ce « Lui » ou cette « Elle » nous donne des ailes et nous propulse dans des baskets bien confortables encore aujourd’hui : nous sommes devenus de vrais Quinqu’ados !

« Rester jeune, c’est dans la tête ? » Que nenni, enfin en partie, car on oublie trop souvent que le corps peut aussi n’en faire qu’à sa tête. Une quête de plénitude nous envahit souvent à 50 ans, ainsi qu’une certaine envie de reprendre le contrôle sur notre vie et notre corps, bien déterminés à en profiter encore. Pour l’atteindre, il faudra sûrement s’imposer des scènes de méninges pour faire le ménage et ménager notre nouvel âge…

Si ce livre fait l’éloge des 50 ans, il concerne également les générations d’après et d’avant. Elles, comme nous, cumulons des souvenirs et entretenons la nostalgie de nos meilleures années. Je n’ai pu résister à l’envie de partager avec vous les événements les plus marquants et plaisants de ma vie en misant non pas sur un Lifting, mais sur un Listing. Ils se situent sans surprise dans mes années d’insouciance : de l’enfance à l’adolescence. Quel que soit votre âge, bienvenue dans les années 80, la solution antirides de tous les temps !


Préface

18 ans, l’âge de la majorité. 20 ans, le plus bel âge. 40, l’âge de l’instabilité. Mais 50, ça ressemble à quoi ? Quand j’étais plus jeune, on me disait souvent : « Tu verras, quand tu auras 50 ans ». Aujourd’hui je les ai et je n’ai rien vu venir ! Les 50 ne semblent visiblement pas obéir à un inéluctable destin ni à une phrase toute faite, mais il est indéniable qu’il s’agit d’un âge de transition angoissant entre une jeunesse envolée et une vieillesse en marche. Ce pas timide vers l’autre demi-siècle – dont le juste équilibre ne repose que sur une espérance de vie statistiquement très optimiste – m’a incité à partager avec vous quelques réflexions d’homme mûr mis au pied du mur.

50, ce chiffre-clé et presque tout rond ouvre une porte dont la serrure peut déjà commencer à rouiller. C’est à cet âge en effet qu’on récolte ce que l’on a semé, qu’on paie la facture de nos excès ou qu’on récolte quelques indemnités. Ce fifty-fifty nous balade désormais sur un chemin qui doit être empreint de plus de justesse et de modération. L’idée n’est plus d’avoir beaucoup d’énergie, mais de la dépenser plus intelligemment. On ne s’excite plus ni gesticulons plus pour rien : il faut à présent avoir le geste précis et économe, ainsi que les pensées…

Ne nous voilons pas la face. Pris dans un nuancier plus restreint, nous voilà projetés soudainement dans 50 nuances de Grey… ou de force. Le poivre et le sel font leur sauce sur notre tête et de façon bien souvent anarchique malheureusement (ah, ces foutues tempes). Des rides surgissent sur notre visage dès la première émotion, comme pour creuser une affaire qui ne sera de toute façon jamais résolue et faire ressortir toutes nos larmes et nos sourires passés. Après 50 ans, on prend du recul sur les choses, une jolie pirouette pour dire que quand la vue baisse, nos bras eux, se lèvent et éloignent ces hiéroglyphes pour nous aider à les déchiffrer et y voir plus clair. Malgré ces petits inconvénients qui irritent forcément notre égo, on s’accroche mordicus à nos souvenirs et à une image de nous-même qui peut parfois être légèrement édulcorée à l’eau de rose après avoir connu l’eau précieuse. Pas toujours simple de dire au revoir à celui qu’on était pour saluer un autre qui ne nous convient pas forcément et à qui on n’a rien demandé.

Pour ma part, c’est aujourd’hui seulement que je prends réellement conscience de mon âge. Je vais devoir, tout comme vous, me résigner à devenir un vieux-jeune ou un jeune-vieux. Aucun des deux ne me séduit vraiment, soit dit entre nous, mais il va falloir choisir un camp et ce sera celui des jeunes-vieux indiscutablement. J’ai toujours préféré être petit parmi les grands que grand parmi les petits, convaincu que cela me hisserait toujours plus haut et m’emmènerait toujours plus loin.

Cependant, 50 reste un bel âge, celui où l’on peut boire à grandes gorgées nos expériences passées, nous qui avons pris de la bouteille durant toutes ces années. Un âge où l’on sait enfin ce que l’on veut vraiment et ce que l’on ne veut plus. Pour être franc, je signerais volontiers en bas à droite pour rester blotti encore 19 ans dans cette douce tranche de vie et cette génération élargie. Pourquoi 19 ? Parce que selon une étude Ipsos, on franchirait le cap de la vraie vieillesse à 69 ans seulement, un chiffre visiblement voué à inverser l’ordre des choses. Alors d’ici là, on a encore le temps, vivons nos 50 à fond en adoptant un mode de vie plus lent qui va nous apprendre à savourer plutôt qu’à dévorer. La Slow Life, voilà un art de vivre qui est taillé pour nous les Quinquas !

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